L'Agility
L’Agility réalise un véritable tabac en France où elle ne cesse de se développer depuis 1987. Il s’agit d’une course de d’obstacles dont les principes s’apparentent à ceux du jumping. Les obstacles sont disposés de manière à former un parcours modulable plus ou moins complexe selon le niveau de l’épreuve. Guidé par son maître qui ne doit en aucun cas le toucher ni toucher les obstacles, le chien doit franchir tous les éléments dans l’ordre défini par le juge et en un laps de temps déterminé. Chaque faute, chaque seconde écoulée au-delà du temps de parcours fixé en début d’épreuve pénalisent les équipes.
La conduite
Tout le monde s’accorde également à penser que la conduite d’Agility nécessite une entente exemplaire et une grande cohésion entre le maître et son chien. Qu’il s’agisse de parcours complets d’Agility ou de jumpings (parcours plus rapides car ne présentant pas d’obstacles de contact), deux éléments sont impératifs : la qualité et la vitesse d’exécution. Chaque conducteur devra trouver le juste équilibre entre ces aspects de la discipline.
Lors d’un parcours d’Agility, l’attention du chien doit être constamment fixée sur le parcours et sur le maître qui indique la marche à suivre. Tout l’art du conducteur réside dans sa capacité à maintenir cette attention en éveil constant. Il devra également choisir ses trajectoires à la perfection et guider son chien de façon à lui éviter de tomber dans les pièges du parcours (franchir les mauvais obstacles). Au début, l’Agility peut paraître simple, voire simpliste. Mais plus on pratique cette discipline, plus on s’aperçoit de sa complexité !
Le règlement et les exercices
L’agility est une discipline ouverte à tous les chiens. Elle consiste à leur faire négocier divers obstacles dans le but de mettre en valeur leur intelligence et leur souplesse. Il s’agit d’un jeu éducatif et sportif qui favorise leur bonne intégration dans la société. Le parcours est composé d’obstacles qui, dans leur mise en place sur le terrain, donnent à son tracé sa spécificité en le rendant plus ou moins complexe et plus ou moins rapide.
Il devra être effectué par le chien dans un temps de base défini et selon un ordre imposé de passage des obstacles. Le parcours proprement dit aura une longueur de 100 à 200 mètres, et, selon la catégorie des épreuves, comprendra de 12 à 20 obstacles dont 7 sauts minimum.
Temps de parcours standard (TPS) et temps moyen de parcours (TMP)
Le critère de base pour la détermination du TPS est la vitesse en mètre par seconde choisie pour l’évolution sur le parcours. Ce choix sera fait en fonction du niveau de l’épreuve et de la complexité du parcours. Le TPS (en secondes) sera alors obtenu en divisant par la vitesse d’évolution (en m.s-1) retenue. En règle générale, le juge donnera comme TMP le double du TPS. Le TMP ne pourra pas être inférieur à 1,5 fois le TPS.
Déroulement des épreuves
Le conducteur se présente sur le parcours et place son chien en position bloquée derrière la laisse, enlève le collier dont le port n’est pas autorisé en concours pour des raisons de sécurité et ne conserve rien en main pendant l’épreuve. Au signal du juge, il donne le commandement de départ à son chien. Le chronomètre est déclenché lorsque le chien franchit la ligne de départ.
Le conducteur guide son chien pour l’amener à franchir les obstacles dans l’ordre prévu, sans jamais les toucher ni toucher son équipier. La fin du parcours et du chronométrage prend effet après le franchissement par le chien de la ligne d’arrivée.
Jugements et pénalités
L’objectif du parcours est d’amener le chien à passer l’ensemble des obstacles, dans l’ordre prescrit, sans effectuer de faute, et ceci dans la limite du TPS.
Deux types de pénalités sont appliqués : pénalité pour fautes de parcours (5 points par faute) et pénalités pour dépassement du TPS (1 point par seconde). Le conducteur ne doit pas passer entre les poteaux de départ et d’arrivée. Il ne doit pas toucher volontairement son chien ni les obstacles pendant le parcours.
Les tombés de barre, les refus (les arrêts devant l’obstacle, les dérobades latérales, le dépassement de l’obstacle obligeant le chien à faire demi-tour pour le franchir, le saut entre le cadre et le pneu, le passage du saut en longueur en marchant…), le non-respect des zones de contact obligatoire seront également pénalisés de 5 points.
Fautes éliminatoires
Outre l’incorrection envers le juge, la brutalité envers le chien et le dépassement du TMP, les équipes sont éliminées pour les motifs suivants :
Troisième refus, ne prend pas les obstacles dans l’ordre imposé, oublie de passer un obstacle, prend les obstacles dans le mauvais sens, le conducteur passe lui-même un obstacle, le conducteur tient quelque chose en main, le conducteur replace le chien au départ après que celui-ci ait déjà passé la ligne de départ (sauf sur ordre du juge), le chien porte un collier, arrêt du parcours par le conducteur sans ordre du juge, le chien s’oublie, quitte le terrain ou n’est plus sous le contrôle du maître.
Classement
Le classement se fait en tenant compte du total des pénalités (pénalités de parcours + pénalités de temps). En cas d’égalité du total des pénalités, on classe en premier le chien ayant le moins de pénalité de parcours. En cas d’égalité du total des pénalités et égalité des pénalités de parcours, on tient compte alors du temps réel.
Extrait de l’ouvrage « Le sports canins » / Editions de Vecchi